Marie Juge

Issue de la tradition verrière, Marie Juge, passionnée par le travail du verre et fascinée par la magie du feu, découvre, lors d’une exposition, une technique japonaise de cuisson : le raku. Elle choisit alors la terre comme moyen d’expression en raison des multiples possibilités techniques qu’elle permet. 
Transformée par ses mains, la matière prend des aspects lisses ou très bruts selon son inspiration. Ses œuvres sortent du four à 1000° ; elle les calcine ensuite grâce à différentes essences de bois ou du papier, le feu va révéler la terre et accentuer les contrastes entre la douceur d’un émail craquelé sur une terre blanche et la rugosité d’une terre noire. 

Son inspiration vient de ses voyages et surtout de la rue, Marie Juge vit et travaille dans le 18è arrondissement de Paris, quartier cosmopolite qui lui permet d’observer coiffures et tenues. Elle puise également dans le domaine de la haute couture qui l’a toujours captivée. Elle cherche aussi à aller vers la matière pure se rapprochant du centre de la terre, le basalte et les scories. Les silhouettes sont alors plus grandes (jusqu’à 2 m), moins figuratives et l’habit n’est plus que feu et lave.

La majorité des sculptures sont composées de plusieurs morceaux qui s’emboitent sur une tige métallique soudée sur le socle, ce qui permet le différent travail des terres et la cuisson; l’emballage et le transport en sont ainsi facilités…