Christophe Chaverou

« Projetées sur un canevas constitué principalement de poussières* (mélange de fibres organiques et synthétiques), les photos apparaissent transformées de manière aléatoire. Ce canevas, agissant comme un filtre analogique, opère une décomposition de la lumière émise par le sujet : la matière photosensible capte le sujet, tandis qu'en l'absence de poussière le sujet tend à disparaitre. Ce principe de fabrication a pour effet de supprimer les détails pour en faire ressortir l’essentiel sous une forme nouvelle. C’est en re-photographiant le résultat que : 
- j’obtiens, dans la série Dusty Animals, la disparition des animaux sous la forme d’une trace témoignant de l’érosion que subissent les espèces animales,
- je m’interroge, dans la série Dusty Memory élaborée à partir de photos réalisées lors d’un séjour à New York, sur la persistance des souvenirs visuels,
- je suggère que les lieux, ici les dunes du Pilat, gardent l’empreinte de ce qui s’y est passé… »